Allemagne : au moins 9 femmes victimes de "drogues du violeur" pendant une fête du parti du chancelier

Publié le 9 juillet 2022 à 21:16

Les faits ont eu lieu lors de la traditionnelle soirée d’été du Parti social-démocrate (SPD), où près d’un millier de personnes étaient présentes, dont de nombreux élus et Olaf Scholz lui-même. La police a ouvert une enquête.

"L’émoi est assez grand", souligne un porte-parole du groupe parlementaire social-démocrate. Au moins neuf femmes qui participaient à une fête du Parti social-démocrate allemand, en présence du chancelier Olaf Scholz, ont été droguées avec des substances dites "drogues du violeur", indique le SPD ce samedi.

"Nous sommes tous consternés par cet événement incroyable et ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’éclaircir", commente une responsable du groupe parlementaire, Katja Mast. "Je conseille à tous ceux qui sont concernés de porter plainte", ajoute-t-elle. Neuf victimes ont été jusqu’ici répertoriées mais le porte-parole n’a pas exclu qu’il y en ait plus. La police de Berlin a indiqué qu’elle enquêtait pour blessures corporelles graves après le dépôt d’une plainte contre X par une jeune femme de 21 ans.

"Un acte monstrueux"

Dans un courriel adressé aux participants à cette fête d’été qui s’est tenue mercredi soir près de la chancellerie, le SPD a dénoncé "un acte monstrueux qui a été immédiatement signalé par nos soins à la police du Bundestag". La police du Bundestag n’a pas souhaité s’exprimer.

Environ un millier de personnes ont participé à la traditionnelle fête d’été du SPD avant la pause parlementaire estivale, parmi lesquelles le chancelier mais aussi de nombreux députés et leurs collaborateurs. «C’était un événement interne. On ne pouvait y entrer que sur invitation», a précisé le porte-parole. «Il y a encore beaucoup d’incertitudes, la police enquête».

Les "drogues du violeur", qui provoquent généralement des nausées et des étourdissements, désignent différentes substances psychotropes généralement versées dans le verre de personnes pour ensuite abuser d’elles par des violences, vols ou agressions sexuelles.

Source : Libération 

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