Les protestataires ont également investi les bureaux de la présidence à proximité devant lesquels des manifestants campaient depuis trois mois.
"Pas le Sri Lanka dont je rêvais"
Les manifestations pour exiger la démission de M. Rajapaksa ont rassemblé samedi des centaines de milliers de personnes, des manifestants ayant même forcé les autorités ferroviaires à les acheminer en trains, alors que le pays n'a presque plus une goutte d'essence.
Trois personnes ont été blessées par balles quand les forces de l'ordre ont tenté de disperser la foule massée dans le quartier administratif de la capitale, à grand renfort de gaz lacrymogènes.
Inflation galopante, pénuries, le Sri Lanka manque de tout: essence, électricité, nourriture, médicaments.
Le pays négocie un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI), susceptible d'imposer des hausses d'impôts.
Les Nations unies estiment qu'environ 80% de la population est contrainte de sauter des repas.
"Ma femme et moi, on mange une fois par jour depuis deux mois pour être sûr que notre enfant fasse trois repas", confiait à l'AFP Janith Malinga, dans les rangs d'une autre manifestation contre le pouvoir à Fort Galle, dans le sud-ouest, où des épreuves de cricket se poursuivent sans encombre, avec l'Australie en vedette.
"C'est le bazar complet, et ce n'est pas le Sri Lanka dont je rêvais", ajoute ce manifestant.
Selon les autorités, quelque 20.000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président.
En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessées lors de manifestations.
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