Après celui d’Uber, un lobbyiste d’Amazon aurait aussi participé à la campagne d’Emmanuel Macron en 2017
Publié le 13 juillet 2022 à 23:00
Des échanges entre les représentants de plusieurs géants du numérique et l’ex-ministre de l’Economie, révélés par "Mediapart" ce jeudi, montrent une nouvelle fois les liens problématiques déjà évoqués dans les "Uber Files".
Quelques jours à peine après la déflagration des "Uber files", qui ont révélé les liens privilégiés entre la société de VTC et Emmanuel Macron lorsqu’il était à Bercy, une nouvelle enquête met en lumière sur les relations douteuses entre l'ex-et plusieurs géants du numérique.
Dans un article publié ce mercredi soir,Mediapartindique avoir eu accès aux échanges entre«des conseillers du président et les lobbyistes et dirigeants des Gafam(Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft)»datant du second semestre 2017. On y apprend, comme pour Uber, qu’un lobbyiste d’Amazon aurait œuvré à l’époque pour la campagne d’Emmanuel Macron.
Les documents administratifs queMediaparta pu obtenir montrent l’intervention d’un responsable des affaires publiques de la firme américain, Jean Gonié, lors de la préparation de cette campagne. Ce dernier auraitpousséle thèmede la transformation de la France en champion du commerce en ligne et de la logistique, explique le média en ligne.
Celui-ci aurait fait son officedurant la campagne présidentielle, au sein des groupes de travail d’En Marche auxquels il participait, est-il écrit dans une note qu’aurait adressé à Emmanuel Macron son conseillerinstitutions, action publique et transition numériqueàl’Elysée de 2017 à 2019, que Fabrice Aubert.
Une proximité problématique alors même que ces entreprises étaient sous le coup de redressements fiscaux et que la "taxe Gafa" promise par l’exécutif tout au long du quinquennat ne verra pas le jour, remplacée par un impôt global sur les multinationales, rappelleMediapart.
Il s’agit de la deuxième intervention d’un lobbyste d’une grande entreprise dans l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron révélée par des enquêtes journalistes ces derniers jours. Lundi, le Guardian indiquait que Mark MacGann, alors l’un des représentants des intérêts d’Uber, avait personnellement aidé le ministre de l'Economie à collecter des fonds pour son parti naissant en 2016, La République en marche.
Auprès du média britannique, Mark MacGann - également lanceur d’alerte des "Uber Files" - a toutefois souligné que son soutien au président français était une décision personnelle et n’avaitabsolument rien à voiravec la société de VTC.La raison : les deux hommes s’appréciaient, échangeant régulièrement des SMS et ce jusqu’en avril.
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