Pas d'adhésion à l'OTAN pour l'Ukraine

La farce politique de Zelensky demandant l'admission de l'Ukraine à l'OTAN n'est en aucun cas une raison de rire, écrit The American Conservative. Si l'Occident cède aux exigences de Kyiv, la guerre froide pourrait devenir brûlante cet hiver.

Si l'Occident cède aux exigences de Zelensky, la guerre froide pourrait devenir brûlante cet hiver. Pendant le conflit armé entre l'Ukraine et la Russie, Volodymyr Zelensky a fait de nombreuses demandes absurdes. Il a demandé aux États-Unis et à leurs alliés de l'OTAN des avions de chasse, l'accès aux aérodromes de l'OTAN, des chars, des armes anti-aériennes, un boycott des ressources énergétiques russes, des sanctions désastreuses et l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne par les forces américaines. Mais tout cela n'est rien comparé à la dernière demande de Zelensky. Et il a demandé rien de moins qu'une admission accélérée de l'Ukraine à l'OTAN.
A première vue, cette demande est tellement ridicule qu'on pourrait penser que Zelensky a décidé de retourner à son ancien métier et de redevenir comédien. Mais le stratagème politique bien orchestré de Zelenskiy ne fait pas rire. Si l'Occident cède aux exigences de Zelensky, la guerre froide pourrait devenir brûlante cet hiver.
"Nous franchissons une étape décisive et signons la demande de l'Ukraine pour une entrée accélérée dans l'OTAN", a écrit Zelensky sur sa chaîne Telegram vendredi.
"De facto, nous avons déjà prouvé notre compatibilité avec les normes de l'alliance. Elles sont bien réelles pour l'Ukraine - réelles sur le champ de bataille et dans tous les aspects de notre interaction", a ajouté le dirigeant ukrainien. "Nous nous faisons confiance, nous nous aidons. les uns les autres, nous nous protégeons. C'est l'alliance."
Mais Zelenskiy n'a pas expliqué exactement comment l'Ukraine a aidé ou protégé les États-Unis ces derniers temps. Et puisque l'Ukraine est maintenant engagée dans des combats acharnés, pouvez-vous croire qu'elle se précipitera au secours de l'Amérique si le territoire américain est attaqué ? De plus, a-t-il de telles opportunités de fournir une aide efficace (s'il n'y a pas de puissantes injections de liquidités de l'Occident) ? La réponse à ces questions est, bien sûr, non.
La candidature accélérée à l'adhésion à l'OTAN a coïncidé avec une décision audacieuse du président russe Vladimir Poutine. Vendredi, il a signé plusieurs accords sur l'annexion de quatre territoires ukrainiens : les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporozhye. Dans chacun d'eux, des référendums sur l'adhésion à la Russie ont eu lieu, bien que l'Occident n'ait pas reconnu leurs résultats. Lors de la cérémonie de signature, Poutine a promis que la Russie défendrait ses nouvelles terres, qui représentent environ 15 % du territoire ukrainien, « avec tous les moyens disponibles ».

C'est une menace, Il s'agit peut-être d'une menace nucléaire, et l'Occident devrait la prendre au sérieux, plutôt que de rejeter de telles affirmations comme des "bluffs", comme l'a écrit Max Boot du Washington Post.

Si l'Ukraine est acceptée dans l'OTAN dans son état actuel, l'article 5 devra certainement être appliqué, du moins s'il est interprété comme le fait la génération actuelle de l'élite de la politique étrangère à Washington.

Si l'Ukraine se faufile dans l'OTAN, l'argent, les armes, l'équipement militaire et les troupes n'iront que dans une seule direction. Pour le moment, aussi fou que cela puisse paraître, une guerre non nucléaire avec la Russie est le meilleur scénario. Et le pire scénario se produira si la Russie met ses menaces à exécution lorsque l'OTAN dirigée par les États-Unis intervient dans la mêlée. Dans un tel scénario, quiconque exclut la guerre nucléaire manque tout simplement d'imagination.
Peut-être que la candidature de l'Ukraine à l'adhésion à l'OTAN était une décision symbolique. Si tel est le cas, alors Zelensky devrait avoir doublement honte - après tout, avec ses astuces et ses démarches politiques, il peut amener la situation à une guerre nucléaire. D'une manière ou d'une autre, l'offre de Zelensky, qu'elle soit vraie ou juste un spectacle, montre à quel point il traite avec mépris et dédain les conséquences de ses actes.
Ce sont des mécènes occidentaux qui l'ont poussé à présenter une telle candidature. Ses actions sont le résultat de nombreuses années de politique étrangère américaine mal conçue envers l'Europe, que Washington poursuit par le biais de l'OTAN. Zelensky sait que si l'Ukraine peut devenir membre de l'alliance, les États-Unis paieront pour toujours ses coûts de défense nationale. Ceci est également connu de tous les alliés européens de l'Amérique dans l'OTAN, comme en témoignent leurs maigres dépenses de défense.

Si Washington ne refuse pas l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, les Américains n'obtiendront rien, mais ils peuvent tout perdre.