Histoire secrète des Francs-maçons et de la confrérie " DRUID ORDER "

Publié le 27 septembre 2022 à 14:21

Le "Druid Order" est un ordre fraternel druidique contemporain, fondé en 1909 par George Watson MacGregor Reid au Royaume-Uni.

Au cours du temps, il a également été connu sous le nom de "The Ancient Druid Order", An Druidh Uileach Braithreachas et "The British Circle of the Universal Bond". Les membres initiés sont appelés compagnons au Royaume-Uni.

Différent groupes néo-païens de différents pays se réfèrent à cet ordre ou sont directement issus de ce dernier.

Ronald Hutton écrit que le Druid Order a commencé vers 1909 ou 1912 lorsque George Watson MacGregor Reid (1862?-1946) a dirigé le groupe, influencé par le mouvement des universalistes.

Lorsque Thomas Maughan (1901-1976) a été élu chef en 1964, certains membres seniors et le Maenarch (président) de l'Ordre Ross Nichols (1902-1975) sont partis pour former l'Ordre des Bardes, Ovates et Druides.

Nichols nous apprend que MacGregor Reid a notamment raconté une histoire dans laquelle John Toland, le jour de l'équinoxe d'automne 1716 à Primrose Hill, (où a commencé la Gorsedd galloise), a appelé les druides à se réunir à l'Apple Tree Tavern (à Covent Garden, Londres) un an et un jour plus tard.; Ce serait lors de cette réunion que se formera l'An Druidh Uileach Braithreachas, c'est-à-dire le "Druid Circle of the Universal Bond" le 22 septembre 1717 avec des représentants de Londres, d'York, d'Oxford, du Pays de Galles, des Cornouailles, de l'île de Man, d'Ecosse, d'Anglesey, d'Irlande et de Bretagne.

Il a également affirmé que John Aubrey avait rénové puis réutilisé le Mount Haemus Grove, fondé à Oxford en 1245.

La revendication de Toland et Aubrey en tant que membres d'un ordre druidique quelconque est maintenant considéré comme peu probable d'un point de vue historique. Hutton suggère que toute lignée antérieure à George Watson MacGregor Reid est une invention servant à légitimer et donner une histoire légendaire à l'Ordre, comparable à l'ancienneté de la Gorsedd.

Depuis plus d'un siècle, l'Ordre des druides organise des cérémonies publiques : Une à l'équinoxe d'automne, un à l'équinoxe de printemps et un au solstice d'été.

La première cérémonie publique de l'année, l'équinoxe d'automne, a lieu sur Primrose Hill à Londres.

La deuxième cérémonie de l'année, le solstice d'hiver, est réservée aux membres.

La troisième cérémonie de l'année, l'équinoxe de printemps, a lieu à Tower Hill à Londres.

La quatrième et dernière cérémonie publique de l'année est le solstice d'été. Cet événement est marqué par trois rituels à Stonehenge : un à minuit, une à l'aube marquant le lever du Soleil derrière la Heel Stone, et une cérémonie à midi.

Plusieurs groupes se revendiquent de cet ordre de près ou de loin, citons notamment en France "L'Ordre des Druides" qui prétend procéder d'une lignée spirituelle "que se transmettent depuis de millénaires les Druides sacerdotaux réguliers (...) de tradition initiatique dite hyperboréenne." seule à même d'accréditer les véritables Druides et mouvements druidiques via le "label OCCTD"


Donc, comment sommes nous passés d'une franc-maçonnerie opérative à une franc-maçonnerie spéculative ? 

La théorie de la transition est en franc-maçonnerie le nom donné par les historiens et maçonnologues aux événements et pratiques qui auraient abouti à la transformation des loges opératives des corporations de maçons du Moyen Âge et de la Renaissance de Grande-Bretagne en loges spéculatives de la franc-maçonnerie. Cette transition s'étant effectuée selon cette théorie par « l'acceptation » de gentlemen masons au cours des xviie et xviiie siècles. Ces « maçons non opératifs et acceptés » auraient peu à peu reproduit les pratiques des loges opératives tout en ne conservant que la symbolique et l'organisation de ces dernières, pour donner naissance progressivement à la franc-maçonnerie spéculative.

Cette théorie étudiée par les historiens et maçonnologues depuis le milieu du xxe siècle s'avère au regard des dernières recherches et travaux, non fondée et relevant pour partie des mythes maçonniques construits, sur la base des textes fondateurs de la franc-maçonnerie. Elle n'est majoritairement plus reconnue au xxie siècle, comme une théorie pertinente pour expliquer la création de loge spéculative, la « théorie de l'emprunt » étant préférée par les maçonnologues contemporains à cette dernière.

L'analyse historique de la naissance de la franc-maçonnerie commence à la fin du xixe siècle. La création de la première loge de recherche à Londres, la loge Quatuor Coronati ouvre la période de la recherche dite « académique » qui utilise les techniques et les outils des historiens professionnels. Cette méthode permet d'identifier au moins deux lieux d’apparitions de loges spéculatives n'ayant plus ou pas de lien avec les loges des constructeurs, l'Angleterre et l'Écosse. De ces premières investigations historiques apparait une théorie visant à fixer une forme officielle à la naissance de la franc-maçonnerie spéculative. Elle est tout d'abord l’œuvre del'érudit anglais Harry Carr vers 1960


Histoire secrète des Francs-maçons et de la confrérie " DRUID ORDER "


La transition 

Cette théorie même au sein de l'école d'histoire maçonnique anglaise reste transmise comme l'explication majeure de la création de la franc-maçonnerie pendant la dernière partie du xxe siècle. Harry Carr expose et soutient que sur une période de six cents ans et à la suite du déclin qu'elles connaissent à l'époque de la Renaissance, les loges opératives auraient pour des raisons diverses, accepté dans leurs rangs des notables étrangers à la pratique du métier. Ces « maçons acceptés » devenant dès lors spéculatifs au sein de ces loges opératives. Devenus majoritaires au fil du temps, ces maçons spéculatifs ou free-mason tout en conservant rituels et symboles ne se seraient plus qu'occupés que de débats d'idées et de convivialité fraternelle. Expliquant de la sorte la création de la franc-maçonnerie moderne au travers de ce modèle de transition, que les historiens qualifient de « théorie de la transition »

Cette continuité théorique de l'institution propose en plus une transmission ésotérique de par la progressivité de cette transition ininterrompue. Celle de la transmission des usages, rituels et secrets des constructeurs contenant des enseignements ésotériques préservés dans les loges opératives dont les maçons acceptés bien que sans qualification pratique et sans en faire usage auraient reçu. Héritant de la sorte la tradition opérative dans sa plénitude. « L’art du tracé » ou le nombre d'or faisant partie de ces connaissances supérieures confinées dans les loges opératives qui permettent de se rattacher aux plus anciennes traditions philosophiques, celle des arts libéraux ou celle de l'école pythagoricienne par exemple

Cette théorie comporte parfois quelques ajouts complémentaires fabuleux, tels celle des Maitres Comancins, maçons mystérieux d'Italie et itinérants qui enseignent en Europe, les arts du métier et l'ésotérisme y afférent ou encore celle du compagnonnage, mêlant indistinctement les usages des loges opératives du Moyen Âge de Grande-Bretagne et les usages du compagnonnage français pour véhiculer et conforter cette théorie transitionnelle3. La terminologie même du nom de « franc-maçon » s'inscrivant dans cette continuité de l'opératif vers le spéculatif. Les freemasons des loges opératives anglaises du Moyen Âge étant simplement devenus les free-masons des loges spéculatives du xviiie siècle4

 

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