Mercredi 22 juin, la police locale de la Campine, en Belgique, a découvert un laboratoire de drogues synthétiques, situé sur le domaine militaire (Otan) à Peer et utilisé pour la production de MDMA (ou ectasy), a annoncé ce mardi 28 juin, une porte-parole du parquet de la province belge du Limbourg (nord).
Deux personnes ont été interpellées sur place, qui "ne sont pas employées de la Défense", a ajouté la porte-parole. Elles ont été remises en liberté après avoir été interrogées par les enquêteurs, selon le parquet, qui ne précise pas s’il y a eu inculpation.
Ce laboratoire clandestin n’a pas été découvert dans n’importe quelle base militaire. Si le sujet est très rarement évoqué par la Défense belge ou l’exécutif, ce domaine – à Kleine-Brogel dans la commune de Peer – est connu dans le pays pour héberger des armes nucléaires américaines dans le cadre du dispositif de défense de l’Otan, avec d’autres bases en Europe.
Dix à vingt ogives nucléaires stockées
Dès la fin des années 1980, un ministre belge avait reconnu la présence d’armes nucléaires sur la base de Kleine-Brogel, où opère un contingent de l’armée américaine. Mais aucune précision n’a jamais été donnée sur leur nombre.
Les abords de la base belge sont régulièrement le théâtre de manifestations de pacifistes et d’écologistes qui dénoncent ce manque de transparence.
En 2019, le député belge Samuel Cogolati (Ecolo) avait estimé que "de 10 à 20" ogives nucléaires étaient entreposées sous contrôle américain sur cette base.
Par ailleurs, la province du Limbourg, limitrophe des Pays-Bas, à mi-chemin entre le port d’Anvers et la Ruhr allemande, est une zone principalement rurale qui est prisée des trafiquants pour y nicher des entrepôts de stockage ou laboratoires clandestins de transformation de drogues.
Source : Ouest France
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