Edouard Philippe convoqué par la Cour de justice de la République pour sa gestion du C-19

Publié le 11 octobre 2022 à 11:00

L’ancien Premier ministre pourrait être mis en examen pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "abstention volontaire de combattre un sinistre".

 

Vers des démêlés judiciaires pour l’ancien Premier ministre ? Selon Le Monde, Edouard Philippe a été convoqué par les trois juges de la commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR). Le maire du Havre doit être auditionné le 24 octobre et pourrait être mis en examen pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "abstention volontaire de combattre un sinistre", à savoir le Covid-19 et les quelque 150 000 personnes qui sont mortes en France des suites du virus.

Il lui est reproché, toujours d’après le Monde "de ne pas avoir respecté la doctrine édictée le 16 mai 2013 par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN)" qui "détaillait les mesures de protection à mettre en œuvre en faveur des travailleurs face aux maladies hautement pathogènes à transmission respiratoire".

Il devra aussi s’expliquer sur la mauvaise gestion par son gouvernement des stocks de protections, masques en tête, qui ont fortement manqué lors de la première vague. Ainsi que sur la "lenteur supposée avec laquelle l’exécutif aurait réagi, début 2020, à la crise du C-19", et notamment au sujet du maintien du premier tour des élections municipales le 15 mars 2020. Le fondateur d’Horizons pourrait, s’il se montre convaincant, rappelle le quotidien, ressortir le 24 octobre avec le simple statut de témoin assisté, sorte de "mi-chemin entre celui de simple témoin et celui de mis en examen". Reste qu’une mise en examen si elle était confirmée aurait un coût politique et pourrait compromettre les ambitions élyséennes d’Edouard Philippe, à l’instar de Laurent Fabius mis en cause dans l’affaire du sang contaminé.

Dans un entretien accordé ce week-end au Parisien, Edouard Philippe déclarait au sujet de Cour de justice de la République : "Un certain nombre de plaintes ont en effet été déposées contre moi, en raison des décisions que j’ai prise sur le Covid lorsque j’étais Premier ministre. Dans quelques mois, les magistrats de la CJR auront à se poser la question de savoir si je dois être mis en examen ou non. Il va sans dire que je conteste vigoureusement les incriminations qui me sont reprochées. Mais étant moi-même concerné par des décisions à venir des magistrats de la CJR, je m’interdis pour l’heure de m’exprimer sur ces sujets."

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