Des habitants et des propriétaires de la région sont démarchés par des promoteurs.
À Landiras (Gironde), le feu estival a traversé les treize hectares de terrain d'une propriétaire forestière. Aujourd’hui, elle doit investir 20.000 euros pour tout replanter, au risque de tout perdre à nouveau en cas de nouvelle catastrophe naturelle.
Un projet qui divise la population
Récemment, cette propriétaire a été contactée par plusieurs promoteurs souhaitant installer des panneaux photovoltaïques. Une option pour cette femme, entendu par les équipes du Journal de 13 Heures de TF1. "On a eu les tempêtes, on a eu les incendies. Il y a un moment où les propriétaires, pas que moi j'imagine, vont se poser des questions bien qu'on aime notre forêt", explique-t-elle.
De son côté, le maire de la commune de Landiras a déjà été contacté par plusieurs promoteurs à la recherche de parcelles brûlées. Favorable à ce type de projet, il refuse de se précipiter. "Nous ne sommes pas contre, à condition que ça soit structuré. On ne va pas mettre deux hectares d'un côté, trente hectares de l'autre", explique Jean-Marc Pelletant.
Les habitants, eux, sont divisés sur le sujet. "Je suis contre. Il faut mettre la nature à sa place. L'oxygène manque autour du village", lance l'un d'entre eux. Pour un autre, c’est une bonne chose, car cela représente un revenu supplémentaire pour le propriétaire.
Une législation très stricte
Les parcs photovoltaïques ne devraient donc pas se multiplier si facilement, car la législation est très stricte. Et même brûlée, une parcelle conserve sa fonction première. "Le code forestier est fait de telle manière qu'une parcelle qui a été incendiée, ça va la mettre encore plus sous protection", explique Vincent Vignon, un syndicaliste.
En effet, pour remplacer une parcelle incendiée et la transformer en un terrain d'emplacement de panneaux photovoltaïques, il faut effectuer une demande de défrichement, avec une évaluation préfectorale du projet pouvant prendre jusqu'à six mois.
En moyenne, il faut entre cinq à dix ans pour qu’un parc photovoltaïque puisse voir le jour, avec une durée de vie de près de 30 ans pour la plupart des panneaux photovoltaïques.
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