Les rumeurs se concrétisent. Le gouvernement doit annoncer la fin des fonctions du préfet de police, Didier Lallement, mercredi 20 juillet à l'issue du conseil des ministres, révèle Le Monde, qui s'appuie sur des sources concordantes au ministère de l’Intérieur et à la Préfecture de police de Paris.
"La date est susceptible d’évoluer en cas d’imprévu ou de force majeure, mais elle a bien été arrêtée il y a une dizaine de jours", précise une source au ministère de l’Intérieur à nos confrères.
Une décision retardée par les incidents du Stade de France
Le gouvernement, ne souhaitant pas relier les deux affaires et faire preuve de fébrilité, aurait donc décidé de repousser le départ de Didier Lallement. "Plusieurs semaines avant la décision d’organiser le match au Stade de France, il a fait savoir qu’il souhaitait quitter ses fonctions, estimant s’être acquitté de la mission qui lui avait été confiée depuis 2019", avance un cadre de la Préfecture de police.
Si la limite d'âge dans le corps préfectoral est fixée à 65 ans, Didier Lallement a bénéficié d’une disposition dérogatoire en août 2021 l'autorisant à conserver son poste deux ans supplémentaires. Une décision prise "compte tenu des enjeux liés à la tenue des élections présidentielle et législatives en avril et juin 2022", d'après la même source.
Nommé en mars 2019 après le saccage de l’avenue des Champs-Élysées lors d’une mobilisation des gilets jaunes, le préfet de police de Paris a suscité de vives polémiques en raison de sa vision musclée du maintien de l’ordre.
Notamment mis en cause pour sa gestion de l’ordre public lors des incidents autour du Stade de France, le préfet de police avait reconnu un échec et des chiffres imprécis sur le nombre de faux billets ou de supporters sans billets.
Source : Ouest France
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